Bas les masques
Ce projet a été initié durant la période de confinement, soit à un moment où les libertés individuelles et collectives étaient remises en cause pour pallier l’inconséquence du gouvernement en place et des précédents en matière de santé ; il me semblait alors plus que jamais important de garder l’esprit critique ouvert.
Depuis le 17 mars 2020, date du début du confinement, des banderoles ont été installées aux balcons, notamment avec l’initiative #cortègedefenetre que l’on peut suivre sur les réseaux sociaux ; « Bas les masques » a l’ambition de contribuer à la multiplication des initiatives de ce type.
Cette partition pourra également être jouée après le confinement pour d’autres raisons et pour d’autres causes.
En temps normal ou de crise, la parole publique est essentiellement prise par des personnes autorisées. Oui, mais alors comment répliquer ?
Proposition :
Selon les circonstances et ce qui vous anime, il vous faudra trouver quelques mots : une citation à propos que vous aimez ou une phrase de votre cru que vous assumez.
Une fois que vous aurez choisi la (ou les) sentences appropriée(s), vous aurez alors plusieurs possibilités :
1 / Banderole :
- Trouvez un grand carton ou un drap, de la peinture ou du scotch, adapter la teinte en fonction du support.
- Préparer un brouillon pour la mise en page, tracer des lignes au crayon si besoin. À moins que vous n’ayez un talent particulier pour la typographie favoriser des lettres bâtons simples. Vous pouvez aussi imprimer chacune des lettres nécessaires individuellement sur des feuilles A4.
- Une fois finalisées, il ne vous restera plus qu’à attacher solidement vos revendications à votre balcon.
Cela fonctionne aussi à une fenêtre ou avec une grande pancarte plantée dans votre jardin.
2/ Affiches :
- Si vous avez des panneaux d’affichage libre à proximité de chez vous, c’est parfait, ils sont prévus pour que vous puissiez vous exprimer.
- Avec une imprimante de bureau :
A l’aide d’un logiciel de traitement de texte mettre en page votre phrase en caractère majuscule, en gras, sans empattement – ARIAL ou HELVETICA – au maximum de la taille du format, en noir sur blanc ou en noir sur jaune par exemple. Le but est d’obtenir l’impact visuel le plus saisissant.
Sans imprimante, procédez de la même manière que pour les banderoles, avec de la peinture ou du scotch ou en imprimant des lettres individuelles.
3 / T-shirt :
- Si vous n’avez ni balcon, ni fenêtre, ni jardin, ni drap, ni carton, ni panneaux d’affichage libre à disposition, vous pouvez alors choisir d’être votre propre support.
- Choisissez un t-shirt sur lequel vous viendrez peindre ou appliquer du scotch, puis procéder comme indiqué plus haut pour les banderoles ou les affiches.
- À vous de choisir le motif et les contrastes en fonction du t-shirt que vous aurez dédié à ce projet et que vous aimerez arborer pour l’occasion.
- Le t-shirt est fini, c’est le moment de déambuler avec votre haut et vos idées. Vous pouvez aller chercher le pain ou faire un footing, ceci pour diffuser un maximum votre réplique.
Si vous avez la chance d’avoir un masque, vous pouvez aussi y inscrire vos mots.
Enfin, pour les plus déterminé·e·s et afin d’obtenir un maximum de visibilité vous pouvez réaliser les trois variantes de cette partition et ainsi vous balader avec votre t‑shirt, disposer votre banderole au balcon et vos affiches sur les panneaux prévus à cet effet. Vous pouvez même conclure par une publication sur les réseaux sociaux afin d’inviter le plus de personnes possibles à en faire autant.
Si vous jouez la partition pendant le confinement, pensez à vous munir de votre « attestation de déplacement dérogatoire ». Il semble que cocher « déplacement bref » puisse convenir, mais c’est à la maréchaussée que reviendra le dernier mot – quelle que soit la qualité des vôtres – et elle seule décidera ou non de la légitimité de votre échappée.